Mis en ligne le 2019-12-08 19:06:28
L’exigence sociale de bien manger et de rester mince n’est pas seulement esthétique, elle est devenue hygiénique et écologique. Et devant cette injonction de plus en plus pressante qui se justifie désormais médicalement, la difficulté à y parvenir sonne comme une absence condamnable de volonté...
L’exigence sociale de bien manger et de rester mince n’est pas seulement esthétique, elle est devenue hygiénique et écologique. Et devant cette injonction de plus en plus pressante qui se justifie désormais médicalement, la difficulté à y parvenir sonne comme une absence condamnable de volonté : celui ou celle qui mange trop, mal, ou qui présente des troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie) n’aurait qu’à faire un effort pour se conformer au diktats des injonctions médiatiques. Or, le rapport de chacun à la nourriture est un rapport complexe, puisque noué de façon très serrée à l’histoire archaïque qui s’est écrite entre la mère et le bébé. C’est en effet à ce moment crucial de la petite enfance que s’est construit l’essentiel du lien inconscient qui nous attache à la nourriture et aux pulsions qui s’y rapportent. La notion de faim ne doit alors jamais se comprendre comme purement associée au besoin vital, mais également au besoin affectif qui nous accroche au souvenir maternel et au système plaisir-déplaisir qui s’y rapporte, loin de toute conscience volontaire.
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